Strasbourg, 1518 : une femme se met à danser sans aucune raison apparente, nuit et jour, sans s’arrêter. Des citoyens la rejoignent, toujours plus nombreux, et secouent leurs corps sans relâche, en transe jusqu’à l’extrême, voire la mort. David Coria, artiste incontournable de l’avant-garde flamenca du 21e siècle, s’inspire des faits et légendes autour de cet événement historique pour en faire une pièce entre « performance et exorcisme ». Entouré du meilleur de la scène andalouse actuelle, comme les frères Lagos ou les jumelles O’Ryan, il explore avec audace et détermination les relations entre danse et liberté, interrogeant les normes à travers le temps et le rapport individu-société.
Au plateau, passant de l’hystérie du mouvement frénétique à la force immobile, les danseurs sont comme des masses connectées à une seule et même âme.
Entre danse espagnole, flamenco, théâtralité, spontanéité et harmonie, Los Bailes Robados (les danses volées) est une création chorale d’une puissance rare. Un « pas de deux avec la vie », comme une ode à la joie et à la liberté de danser !