« La Danse fait vivre le mouvement, le Flamenco, lui le fait exister. »

L’EXPOSITION :

Avec cette exposition, Marie Julliard souhaitait rendre hommage en quelque sorte à la ville de Nîmes, car c’est un peu ici que tout commença en 2011…
Dans cette exposition nous est dévoilé son tout premier cliché “flamenco”. il s’agit d’une photographie du groupe gardois Calle Flamenca. C’était en 2008. L’artiste avait à peine 20 ans. C’était ses débuts en danse et en photographie flamenca. On y retrouve également ses tous derniers clichés, réalisés lors du dernier Festival Flamenco de Nîmes réunissant ses muses : Rocio Molina, Israel Galvan et Eva la Yerbabuena (entre autres…). Comme une sorte de réflexion à mi-parcours.

Pour cette exposition au titre évocateur, Marie Julliard a dirigé son choix vers la danse, « cet art sublime » qui lui est si cher. De façon hâtive, on oserait dire que le fil rouge de cette exposition est une ode à la danse flamenca. Certes. Mais si l’on regarde les photographies de Marie Julliard de plus près, on y devine quelque chose d’indicible. Car c’est cela pour elle, le flamenco est “un art transcendantal” :  il dépasse le monde sensible. On ne regarde pas du flamenco. On ne photographie pas du flamenco. On le ressent. On le vit. Il nous émeut, il nous inspire, il nous fatigue, il nous enflamme. Quoi qu’il en soit, il ne nous laisse jamais indifférent.
On y décèle bien plus que de simples corps en mouvements. On y retrouve des sentiments. Un amour profond et sincère pour la danse, c’est indéniable, mais surtout on y retrouve une photographe troublante et troublée. Profondément émue par les artistes qu’elle capte de son oeil sensible. Outre le fait de savoir retranscrire le mouvement comme personne, Marie Julliard surprend par sa capacité et sa facilité à capter l’émotion et le ressenti de l’artiste qui se dévoile devant elle.

“La Danse est un poème, une poésie muette, elle est l’âme des mots. Cet art sublime n’est pas une abstraction de la vie, c’est la Vie elle-même. Elle interroge, pendant que la musique, elle, joue à faire danser les consciences. La danse fait vivre le mouvement, le flamenco, lui, le fait exister.
La Danse retire les obstacles, comble notre aveuglement premier. La Danse envahit la vie, les corps, pour ne pas qu’ils se perdent, pour ne pas qu’on les perde. La Danse s’empare des corps. “